Les taux de crédit immobilier sont en forte progression en mars d’après le courtier en crédit Emprunt-direct.com.
Des taux en hausse pour les profils les moins qualitatifs
Le mois de février était déjà marqué par des augmentations et cette tendance va continuer en mars. On observe des hausses de taux de 15 à 30 points de base. Les hausses les plus significatives sont plus représentatives sur les profils les moins qualitatifs. Le premier temps fort immobilier qui s’étale de mars à juin, était l’échéance pour laquelle les banques avaient préparé leurs barèmes. En effet, en cette période, les acheteurs sont en recherche active de biens. Sur un portail immobilier ou auprès des agences immobilières locales, les futurs acquéreurs sont en quête du bien de leurs rêves. Pour cela, néanmoins, la plupart des acheteurs sont tributaires des prêts accordés par leur banque.
Point négatif de ce côté, puisque les chiffres dévoilés ce mois de mars montrent que le meilleur taux possible est à 0,75 % et correspond aux excellents dossiers pour les prêts de 10 ans. C’est le seul taux en dessous de la barre des 1 %. À l’opposé, les bons dossiers pour des prêts de 25 ans ont droit à un taux proche de 2 %. Un écart significatif qui suit la courbe du marché immobilier.
Une tendance à la hausse
La tension observée depuis quelques semaines sur les marchés de taux associées à des contraintes prudentielles depuis janvier a eu raison des taux bas. La tendance à la hausse des taux est affichée ce mois de mars. Les taux de crédits immobiliers avaient peu évolué ces derniers mois et atteignent des records dans les taux bas. Ce contexte est encouragé par la BCE, la Banque Centrale Européenne via la rémunération négative du taux de facilité de dépôt. Néanmoins, l’inflation remonte et le rebond du rendement de l’OAT 10 ans dépasse les 100 points de base depuis un an. La remontée des taux de crédit était donc inévitable.
On voit enfin le bout de la situation de crise sanitaire et avec elle le retour progressif de l’inflation. Ce contexte fait évoluer le guidage des anticipations des banques centrales. Les indices des prix à la consommation ne vont pas cesser d’augmenter en Europe et aux États-Unis, ce qui incite les banques à arrêter leurs politiques accommodantes en faveur des crédits immobiliers. La pandémie avait mis un arrêt net au marché, ce qui avait poussé les banques à prendre ces décisions. Cette situation semble en train de s’estomper et c’est pour cela que les banques vont reprendre en main leurs décisions et tendre vers un rebond des taux directeurs.
On risque alors d’assister à une hausse progressive des taux pour les crédits immobiliers sur les mois à venir.
Le taux d’usure inadapté
Un autre élément qui va avoir un impact négatif sur les acquéreurs est le taux d’usure. Censé protéger les emprunteurs des fortes hausses de taux, il est établi à des niveaux très bas en ce trimestre. La hausse des taux sur les durées longues va donc entraîner l’exclusion des ménages les plus faibles en financement. Pas de panique néanmoins puisqu’il devrait se réajuster lors de l’actualisation en avril.